Les automobilistes français en ont maintenant l’habitude, nouvelle année rime avec nouveau barème pour le malus écologique ! Cela fait à présent quelques années que le gouvernement abaisse le seuil de déclenchement du malus automobile et l’année 2024 ne va pas déroger à la règle.
Dans le cadre du projet de loi de finances 2024, cette mesure vise à inciter les automobilistes à opter pour des véhicules moins polluants. L’objectif étant de promouvoir la transition vers des modèles plus respectueux de l’environnement.
Un seuil revu à la baisse et un plafond revu à la hausse
En 2023, le seuil du malus écologique avait été abaissé, passant de 128 g/km à 123 g/km (voir barème malus 2023). Pour cette nouvelle année, le gouvernement poursuit sa logique en abaissant le seuil de déclenchement à 118 g/km de CO2. Cette année, quasiment tous les véhicules essence seront concernés. Car même des modèles comme la Renault Clio 5, la Peugeot 208 ou encore la Dacia Sandero auront un malus. Ces 3 modèles ont toutes un malus de 100€ minimum même en se basant sur leurs motorisations les moins puissantes (65 et 75cv).
Ces exemples montrent que même les motorisations essence bénéficiant d’une hybridation légère ne suffisent plus pour s’éviter un malus lors de l’immatriculation d’un véhicule neuf.
De plus, le plafond auparavant fixé à 50 000€ de malus à partir de 226 g/km est aujourd’hui revu à la hausse. Il passe désormais à 60 000€ et cela à partir de 194 g/km.
Désormais, dès 141 g/km de CO2 le malus écologique dépassera 1 000€ en plus du prix de la carte grise. Retrouvez le barème du malus 2024.
La taxe au poids toujours d’actualité
Un nouveau barème est également mis en place pour les véhicules les « plus lourds » car en 2023 cette taxe concernait que les véhicules de plus 1,8 t. À compter du 1ᵉʳ janvier 2024, les véhicules dont le poids est d’au minimum 1,6 t seront aussi surtaxés, la liste des modèles pénalisés par cette taxe, s’est logiquement allongé.
De plus, auparavant il vous en coûtait 10 € du kilo supplémentaire. Ce système a quelque peu évolué. Un barème progressif est aujourd’hui instauré, commençant à 10 € par kilogramme en excès entre 1601 et 1799 kg, augmentant à 15 €/kg de 1800 à 1899 kg, puis à 20 €/kg de 1900 à 1999 kg, 25 €/kg à partir de 2 tonnes et 30 €/kg à partir de 2100 kg.
Par exemple, le propriétaire d’un véhicule pesant 1 620 kg devra s’acquitter d’une taxe de 200 € (20 kg x 10€). Et un propriétaire d’un véhicule de 1 820 kg devra s’acquitter d’une taxe de 300€ (20 kg x 15€).
En revanche, ce malus au poids ne s’applique pas aux véhicules utilitaires, mais seulement aux véhicules particuliers (catégorie M1 et N1).
Enfin, il est important de noter que les véhicules électriques sont épargnés pour l’année 2024, tout comme les hybrides rechargeables.
Fraction de la masse | Tarif |
Jusqu’à 1599 | 0 |
De 1 600 à 1 799 | 10 |
De 1 800 à 1 899 | 15 |
De 1 900 à 1 999 | 20 |
De 2 000 à 2 100 | 25 |
À partir de 2 100 | 30 |
Les hybrides rechargeables en sursis
Comme évoqué ci-dessus, pour l’année 2024, les véhicules hybrides rechargeables sont épargnés par la taxe au poids. Malheureusement dès 2025 cela va changer…
À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, ils seront pénalisés de la même façon que les véhicules thermiques. Cependant, ceux dont l’autonomie est supérieure à 50 km auront un traitement de faveur. En effet, ils bénéficieront d’un abattement de 200 kg, dans la limite de 15 % de la masse à vide du véhicule.
Retrouvez toutes les informations sur le site officiel du gouvernement.